Tournage de l'émission Courants d'Est de France 3 Grand Est chez Sème

Journal

Courants d’Est : Sème et l’industrie textile alsacienne mises à l’honneur

Ce dimanche 12 mars sur France 3 Grand Est, les téléspectateurs ont pu découvrir Sème, ainsi que deux usines textiles alsaciennes. Une mise en lumière de l’industrie textile alsacienne, qui montre notre combat pour faire perdurer et recréer les circuits courts en France. Rencontre avec Emanuel Lang, Sème et la Manufacture d’Impression sur Etoffes de Ribeauvillé.

 

 

Emanuel Lang, la relocalisation du lin

Au sein de l’usine Emanuel Lang, Carine Aigon, présentatrice, et l’équipe de Courants d’Est partent à la rencontre de Pierre Schmitt, PDG, et de Christian Didier, directeur du site.

 Pierre Schmitt et Carine Aigon dans l'émission Courants d'Est sur France 3 Grand Est

 

Le lin, une culture française

Comme le rappelle Pierre Schmitt, “le lin est notre culture”. En effet, avec 80% de la culture mondiale, le lin est résolument français. Jusqu’au XIXè siècle, tout se faisait avec du lin ou du chanvre, jusqu’à l’arrivée du coton, moins cher, et des fibres synthétiques un peu plus tard. Or, “partout où il y a de la fibre de verre ou des dérivés du pétrole, on peut les remplacer par du lin ou du chanvre”, informe Pierre. Dans les années 70, il y avait encore une cinquantaine de filature de lin en France, avant qu’elles ne disparaissent toutes au profit de la mondialisation. Ces 20 dernières années, le lin était ainsi exporté en Chine ou dans les pays de l’Est pour être transformé. Une aberration à laquelle Pierre et Christian ont décidé de mettre un terme.

  

 

Christian Didier et Carine Aigon dans l'émission Courants d'Est sur France 3 Grand Est

 

Le lin, une fibre d’avenir

Convaincus que le lin va “prendre une position majeure au niveau de tous les matériaux au XXIè siècle”, Pierre et Christian se lancent dans une aventure folle : rapatrier une filature de lin en France. De la plante à la bobine, ce ne sont pas moins de 20 à 25 étapes, qui sont aujourd’hui toutes réalisées en France, sans exception. Si on inclut les étapes de la fabrication du tissu et de la confection du vêtement, on arrive à une cinquantaine d’étapes pour notre jean en lin Sème, par exemple. Relocaliser ces procédés permet également de recréer de l’emploi en France et de faire revivre l’économie locale. Pour Christian Didier, qui a malheureusement vu beaucoup d’usines fermer au long de sa carrière, c’est une fierté et une motivation aujourd’hui de pouvoir construire, transmettre et voir que cette usine va pouvoir continuer son activité, au lieu de fermer ses portes.

 

  

Sème, le vêtement 100% français

Pour Agathe, la fille de Pierre Schmitt, créer des vêtement 100% made in France s’est révélé comme une évidence. Pour redonner accès aux tissus de qualité que fabriquent les usines de son père, elle crée un vestiaire mixte 100% français, dont un jean en lin.

 

Agathe Schmitt et Carine Aigon dans l'émission Courants d'Est sur France 3 Grand Est

Un jean en lin qui ne quitte jamais la France

Grâce à la nouvelle filature d’Emanuel Lang, Agathe a pu relever un défi de taille : créer le premier jean en lin 100% français, de la graine à la confection. Une avancée majeure pour le monde du textile, car les jeans traditionnels sont réalisés en coton. Pour produire un kilogramme de coton, il faut jusqu’à 10 000L d’eau. Pour cultiver du lin, aucune irrigation n’est nécessaire : l’eau de pluie suffit. Et comme toutes les étapes sont réalisées en France, dans un circuit court, le jean en lin Sème ne parcourt pas plus de 2500km, contrairement à un jean en coton qui peut réaliser jusqu’à 65 000km.

 

Jean en lin Sème dans l'émission Courants d'Est sur France 3 Grand Est

Une matière vivante

Quand on essaye le jean en lin, c’est une sensation nouvelle et surprenante.C’est un tissu très souple, qui se porte très facilement, dans lequel on est très à l’aise, qui est agréable au toucher” témoigne Christophe, qui porte la version homme du jean. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le lin n’est pas rêche, mais au contraire très doux. Comme nous l’explique Agathe, cela vient de la filature au sec chez Emanuel Lang, qui rend la fibre plus douce que celle des denims de lin traditionnels, filés au mouillé. En essayant le jean en lin femme, Carine Aigon s’émerveille : “au toucher, on a l’impression que la matière est presque vivante !” Et c’est le cas : le lin est une fibre thermorégulatrice, qui s’adapte à la chaleur du corps. Malgré sa réputation de tissu d’été, le lin se porte en réalité toute l’année, car il garde la chaleur en hiver, et laisse respirer en été.

  

Agathe Schmitt et Carine Aigon dans l'émission Courants d'Est sur France 3 Grand Est

 

 

“ Un look total made in France, qui préserve les emplois et respecte l’environnement. ”

 

 

Un vestiaire complet

Le jean en lin Sème n’est qu’une pièce dans le vestiaire Sème. À ce jour, on y trouve également une veste et un pantalon en velours, ainsi qu’une chemise blanche en coton. Le coton ne pousse pas en France, mais toutes ces pièces sont 100% fabriquées en France du tissage à la confection. Et ce n’est pas fini ! Bientôt, Sème présentera de nouvelles pièces printanières, dont une veste en velours de lin et des chemises 100% lin. Des pièces éthiques et responsables, comme le rappelle Carine Aigon : “On a fait travailler plein de personnes en France, et en plus on a oeuvré pour la planète”, avant d’ajouter “Moi je vote pour un look total made in France, qui préserve les emplois et respecte l’environnement !

 

 

 

Beauvillé, l’art de l’impression sur étoffe

Comme Sème, Beauvillé est une marque issue d’une usine textile : la Manufacture d’Impression sur Etoffes de Ribeauvillé. Si la marque a été créée en 1990, l’entreprise mère et ses savoir-faire uniques perdurent depuis 1829, et proposent des tissus d’ameublement et du linge de maison haut de gamme, d’une qualité rare. Un savoir-faire ancestral à la renommée mondiale, que vous pouvez également découvrir dans ce reportage de Courants d'Est !

L'entreprise Beauvillé dans l'émission Courants d'Est sur France 3 Grand Est

Et pour en apprendre davantage sur l’impression sur étoffes, savoir-faire alsacien par excellence, vous pouvez également visiter le Musée d’Impression sur Etoffes de Mulhouse !

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